Infertilité féminine, infertilité masculine : quelles causes ? Quelles solutions ?

Écrit par Sandrine Nail-Billaud le 20/02/2016

Personnes tenant un test de grossesse sur un lit

L’infertilité féminine et masculine se définit comme étant l’impossibilité de démarrer ou de mener à terme une grossesse après environ 12 mois (ou 6 mois si la femme a plus de 35 ans) de rapports sexuels réguliers non protégés, c’est-à-dire sans aucun moyen de contraception. Cette infertilité est très fréquente puisque on estime que 10 à 15% des couples sont concernés (soit une femme sur 10) dans le monde. En France, c’est 1 couple sur 5 qui est concerné par l’infertilité et elle peut être extrêmement difficile à vivre et engendrer des répercussions psychologiques importantes. Les causes d’infertilité sont variées et peuvent concerner la femme (un tiers des cas), l’homme (un tiers des cas) ou les 2 (dernier tiers des cas). Heureusement, il existe de nombreux traitements et de règles hygiéno-diététiques pour lutter contre l’infertilité qui peuvent donc augmenter considérablement les chances pour un couple de devenir parents.

Quelles peuvent être les causes de l’infertilité chez la femme ?

Pour qu’une femme puisse débuter une grossesse, tout un enchainement très précis d’évènements est nécessaire. En effet , tout part dans un premier temps des ovaires qui doivent produire une cellule : l’ovocyte (ou ovule, c’est l’ovulation). Cet ovocyte va alors circuler le long des trompes de Fallope pour atteindre l’utérus.

C’est dans l’utérus qu’en présence d’un spermatozoïde que l’ovocyte pourra être fécondé et alors s’implanter tout en se divisant dans la muqueuse utérine. Mais les obstacles à ce bon déroulement sont tellement nombreux !!!

Tout d’abord un problème de timing ! : L’ovocyte (ou ovule) doit être fécondé dans les 24h suivant l’ovulation et les spermatozoïdes ne peuvent survivre que 72h dans l’appareil reproducteur de la femme !

Les causes d'infertilité chez la femme au cours de ce périple ovocyte-spermatozoïde sont très nombreuses, les voici par ordre de fréquence :

Anomalies de l’ovulation

Les ovaires sont des organes parfois capricieux et certaines femmes peuvent alors souffrir d'anomalies de l'ovulation. L'ovulation peut être inexistante (anovulation), de qualité médiocre. Elle peut être perturbée par des microkystes sur les ovaires ou encore c’est un mauvais fonctionnement de l’hypophyse et de l’hypothalamus qui ne libèrent pas les hormones au niveau de cerveau pour que l’ovulation puisse se produire. Avec ces anomalies, aucun ovocyte n'est produit et la fécondation ne peut donc pas avoir lieu.
Pour soigner ces anomalies de l’ovulation qui sont la cause la plus fréquente de l’infertilité, des traitements médicamenteux de stimulation ovarienne peuvent être prescrits par un médecin et ces traitements doivent être médicalement suivis.

Anomalies des trompes de Fallope

C’est la deuxième cause de l’infertilité chez la femme. Les trompes de Fallope, qui se situent entre les ovaires et l’utérus, sont primordiales pour le transit de l’ovule vers l’utérus. Elles peuvent être obstruées, ce qui empêche alors le passage de l’ovocyte jusqu’à la cavité utérine. La principale cause d’obstruction de ces trompes est une maladie infectieuse appelée salpingite et qui est provoquée par des germes sexuellement transmissibles.

Lors d’un bilan d’infertilité cette possibilité est examinée et pour cela on pratique une hystérosalpingographie qui est un examen radiologique avec un produit opacifiant permettant de voir les trompes et l’utérus. Les résultats sont immédiats et si cet examen a mauvaise réputation quant aux douleurs qu’il provoque dans les heures suivant l’examen, il est certes inconfortable mais parfaitement supportable lorsqu’il est réalisé par un gynécologue ou un radiologue.

Endométriose

 

Qu’est-ce que l'endométriose ?

C’est une maladie qui peut toucher jusqu’à 10% des femmes en France et qui concerne l’endomètre. L’endomètre est une muqueuse qui tapisse l’utérus et sous l’effet des hormones (notamment des œstrogènes) au cours du cycle, il s’épaissit pour le moment clé de l’ovulation.

S’il n’y a pas de fécondation entre l’ovule et un spermatozoïde, cet endomètre se désagrège et saigne : ce sont alors les règles. Il arrive que des tissus semblables à de l’endomètre aillent se développer en dehors de cette simple muqueuse utérine et notamment hors de l’utérus provoquant alors des lésions, des adhérences ou mêmes des kystes au niveau des autres composants de l’appareil génital féminin.

Ces lésions peuvent s’infiltrer profondément au cours du temps et on parle alors d’endométriose profonde qui est la forme la plus grave de cette maladie. Les causes de cette pathologie sont encore inconnues avec le rôle probable de facteurs génétiques (hérédité familiale prouvée) mais aussi de facteurs environnementaux (tabac, pollution, variations hormonales).

Les symptômes les plus répandus sont de fortes douleurs pendant les règles, pendant les rapports sexuels ou au moment d’aller à la selle et/ou d’uriner dans un contexte de grande fatigue et de troubles digestifs accompagnés parfois de saignements. L’âge moyen de découverte de cette pathologie est de 27 ans chez des femmes ayant déjà eu ou pas un enfant. Un examen radiologique type échographie, voire une IRM permettent de poser le diagnostic de cette pathologie.

L'endométriose : les solutions

Le traitement de cette pathologie s’effectue selon deux modes :

  • - Un traitement chirurgical:

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  • L’opération chirurgicale se fait par cœlioscopie pour enlever, s’il y en a, des kystes, les adhérences et autres nodules de tissus d’endométriose qui seraient présent. Il n’y a aucune ablation d’organes mais la chirurgie doit être complète pour éviter tout risque de récidive. Cette prise en charge permet de restaurer la fertilité des couples qui peuvent alors envisager d’avoir un enfant après l’opération.

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  • - Un traitement médical

  • Lorsque la chirurgie n’est pas possible ou que la patiente ne souhaite pas être opérée, le traitement médical va consister à mettre au repos total les ovaires et notamment grâce à des progestatifs : des pilules oestro-progestatives à prendre en continu ou encore par voie injectable.

  • Cette prise en charge peut être suivie d’un procédé de fécondation in vitro mais bonne nouvelle, la plupart des femmes atteintes d’endométriose arrivent à mener une grossesse à terme avec un suivi post natal ensuite pour vérifier qu’une récidive ne se produise pas.

Un utérus inhospitalier

Parfois, c’est du côté de l’utérus que ça coince. En effet, un utérus malformé ou une glaire cervicale de composition inadaptée peuvent provoqués des signes d’infertilité. Parmi les malformations on peut noter une anomalie de la forme ou de sa taille et des formations utérines anormales comme des cloisons, des fibromes ou encore des polypes. Ces malformations entrainent alors une mauvaise implantation de l’embryon et elles peuvent avoir comme origine soit une malformation congénitale. Pour cette pathologie, le diagnostic se fait également par hystérographie.

Concernant la glaire cervicale, celle-ci permet le passage des spermatozoïdes du vagin vers la cavité utérine et si elle n’est pas produite en quantité suffisante ou si elle est de composition inadaptée (trop acide) alors les spermatozoïdes ne peuvent quitter le vagin pour féconder un ovule au niveau des trompes ou de l’utérus. Un simple test permet de diagnostiquer si l’infertilité est due à la glaire cervicale : il s’agit du test post-coïtal de Hühner.

Cet examen permet de vérifier si la glaire cervicale est perméable aux spermatozoïdes et donc si elle peut les transporter vers la cavité utérine : il s’agit d’un prélèvement vaginal réalisé en laboratoire dans les heures qui suivent un rapport sexuel dans lequel le médecin examine si les spermatozoïdes sont nombreux et bien mobiles. Si ce n’est pas le cas, il peut y avoir une incompatibilité « glaire/sperme » mais ce phénomène n’est pas irréversible et peut changer au cours des différents cycles et dans des cas d’incompatibilité permanente, des inséminations avec le sperme du conjoint peuvent être envisagées.

Kystes et fibromes

Le fibrome utérin est une tumeur féminine, bénigne et la plus fréquente car environ 1 femme sur 10 en France souffrirait d’un fibrome. Ce fibrome peut se manifester par des saignements abondants, des douleurs abdominales, des crampes au niveau du ventre, une pesanteur abdominale, constipation, envie fréquente d’uriner, gène pendant les rapports sexuels mais il peut aussi n’y avoir aucun symptôme…

Les fibromes sont constitués de prolifération de cellules musculaires lisses qui se collent les uns aux autres et se soudent avec du tissu conjonctif. Il existe plusieurs types de fibromes en fonction de leur taille et de leur localisation. Les kystes et fibromes peuvent jouer sur la fertilité mais là encore tout dépend de leur taille et de leur localisation car la plupart des grossesses avec fibrome se déroulent tout à fait normalement.

Plusieurs traitements existent pour soigner et éradiquer ces fibromes. Il existe des traitements médicaux (progestérone, analogues de la GnRh) ou encore chirurgicauxstrong> par embolisation du fibrome, ablation du fibrome (myomectomie) ou encore vraiment en dernier recours par ablation de l’utérus (hystérectomie).

Déséquilibre hormonal et perturbateurs endocriniens

Des déséquilibres hormonaux comme des problèmes de thyroïde ainsi qu’une production trop importante de prolactine peuvent également être responsables d’une infertilité et cette élévation du taux de prolactine, hormone présente lors de l'allaitement, peut affecter l'ovulation. Parmi les déséquilibres hormonaux sont aussi incriminés les perturbateurs endocriniens…

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

Ce sont des produits chimiques de synthèse ou d’origine naturelle qui peuvent interférer sur le système hormonal en brouillant le rôle de messager de ces hormones. Les effets de ces perturbateurs endocriniens sont difficiles à évaluer mais il a quand même été montré que ces substances étaient associées à des troubles de la reproduction tels que des phénomènes d’infertilité dus à des fibromes utérins, l’endométriose, des kystes sur les ovaires ou encore certains cancers comme le cancer du sein provoqués par ces perturbateurs endocriniens.

Le problème est que le système hormonal réagit à de petites quantités de ces substances et que ces substances se retrouvent à différents endroits par toujours bien identifiés :

  • Le bisphénol A interdit depuis 2011 dans les biberons, puis à tous les contenants alimentaires en 2015.

  • Le DDT qui est un pesticide interdit depuis 1986 mais dont les effets très persistants continuent de polluer l’environnement.

  • Les phtalates utilisés dans certains PVC (plastique) mais aussi dans les cosmétiques.

 

Comment limiter l’exposition à ces substances ? Quelques réflexes simples peuvent permettre de limiter leur impact :

  • Privilégier la réalisation d’une alimentation « maison ». Éviter autant que possible les plats tout préparés.

  • L’utilisation des produits biologiques sont une alternative intéressante mais plus onéreuse.

  • Éviter de chauffer le plastique aux micro-ondes.

  • Limiter les produits d’entretien.

  • Un seul nettoyant multi-usage peut faire l’affaire. Le vinaigre blanc et le jus de citron, sont très efficaces et non polluants. Limiter également les désodorisants d’intérieur et parfums synthétiques.

  • Être attentif à la composition des cosmétiques. Opter pour des gammes sans parabènes, sans phtalates

L’infertilité féminine au comptoir du pharmacien

Il est bien évident que la patiente devra être orientée vers son médecin puis vers un spécialiste si besoin mais quelques conseils simples peuvent être donnés !!

Il n’y a pas de secret : pouvoir attendre un bébé rime avec bonne santé !!

Ainsi, le tabac, l’alcool, le stress, l’obésité ou à l’inverse l’extrême maigreur sont autant de barrières à la fertilité chez l’homme et la femme.

Les femmes qui souffrent d’obésité peuvent souffrir de dérèglements hormonaux mais à l’inverse, ces mêmes anomalies peuvent se retrouver chez des femmes très minces ou qui ont des troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie).

De la même manière, un choc psychologique peut provoquer des troubles de l’ovulation et la pratique intensive d’un sport à haut niveau peut bloquer également cette ovulation.

Le pharmacien pourra donc prodiguer des conseils hygiéno-diététiques simples à suivre. Il pourra préconiser des tests d’ovulation très simple à utiliser pour vérifier la régularité des cycles, associés à une mesure de la température et ainsi pouvoir déterminer la meilleure période propice à la fécondation.

Enfin, une supplémentation en vitamine B9 (acide folique) est conseillée 3 à 4 mois avant toute grossesse puis pendant toute la grossesse pour le bon déroulement de celle-ci.

En conclusion :

L’infertilité côté femme représente un tiers des cas d’infertilité mais il semblerait qu’elles soient de plus en plus nombreuses à rencontrer des difficultés pour débuter une grossesse et qu’elles mettent de plus en plus de temps pour en débuter une lorsque leur décision est prise. Des facteurs environnementaux ou infectieux peuvent être avancés, le surpoids mais aussi ne pas oublier l’âge car si la fertilité diminue avec l’âge, les femmes débutent des grossesses beaucoup plus tard, souvent une fois que leur vie professionnelle est en place.

Quelles peuvent être les causes de l’infertilité masculine?

Production de spermatozoïdes performants !

Chez l’homme, on dénombre également un certain nombre de raison pouvant conduire à une infertilité mais la principale cause de l’infertilité masculine est due à une trop faible production (oligospermie) ou à une absence totale (azoospermie) de spermatozoïdes dans le sperme.

Ce problème de production peut être liée directement à la source des spermatozoïdes c’est à dire au niveau des testicules ou alors liée à une obstruction des canaux qui permettent aux spermatozoïdes de migrer.

Les spermatozoïdes peuvent également être non fonctionnels car malformés, on parle alors de tératospermie. Les spermatozoïdes peuvent aussi être immobiles et on parle alors d’asthénospermie. Dans ce cas les spermatozoïdes ne peuvent pas rejoindre l’ovocyte et le féconder.

Pour bien comprendre comment cela fonctionne, il faut savoir que le processus de production des spermatozoïdes s’appelle la spermatogénèse et dure environ 70 jours (2 mois et demi).  Elle commence à la puberté et continue tout au long de la vie et ce de manière continue 24h/24 et sans cycles comme chez la femme.

Sauf problème médical, un homme n’est à jamais à court de spermatozoïdes mais néanmoins après 50 ans, les spermatozoïdes sont un peu moins nombreux et de moins bonne qualité mais cela n’a rien à voir avec la fertilité féminine qui elle va s’interrompre complètement à la ménopause.

Cette délicate opération de spermatogénèse débute dans les tubes séminifères des testicules, là où la température est la plus basse (34°C) ce qui est indispensable car si cela se produisait à l’intérieur du corps la température à 37°C serait trop élevée pour la formation des cellules souches des spermatozoïdes : les spermatogonies.

Ces cellules migrent et se dotent de nouveaux composants à chaque étape. Ainsi, depuis les tubes séminifères jusqu’aux testicules, les futurs spermatozoïdes passent dans l’épididyme qui est un petit canal et dans lequel ils vont acquérir leur flagelles, leur permettant alors de devenir mobile. Le dernier arrêt est dans les vésicules séminales ou ces spermatozoïdes se mélangent au liquide qui sera propulsé au moment de l’éjaculation. Il est important de savoir qu’un homme peut rester fertile avec un seul testicule si celui-ci fonctionne normalement.

Les spermatozoïdes sont fragiles et notamment sensibles à l’acidité qui peut les neutraliser (ne pas oublier que le vagin féminin est un environnement acide) mais c’est normalement le liquide séminal qui sert de bouclier contre l’acidité naturelle.

Les spermatozoïdes sont composés de plusieurs parties qui interviennent toutes dans la fécondation.

Il y a d’abord :

  • La tête qui comprend elle-même 2 parties distinctes.

  • L’acrosome, rempli d’une enzyme pouvant perforer la carapace de l’ovule et du noyau de celui-ci pour provoquer la fécondation.

  • Une pièce intermédiaire situe à la base de la tête et qui est une réserve de nutriment et d’oligo-éléments permettant la survie du spermatozoïde en attendant la fécondation

  • Le flagelle qui lui permet de se déplacer et d’arriver le plus vite possible au niveau de l’ovule.

 

L’examen majeur pour ces anomalies des spermatozoïdes est le spermogramme.

C’est l’analyse du nombre de spermatozoïdes, leur mobilité, leur aspect et en cas d’anomalies détectées, une échographie des organes génitaux et une analyse génétique peuvent être demandés.

Le spermogramme est une analyse du sperme obtenu après masturbation au laboratoire d’analyses. On peut ainsi observer la mobilité des spermatozoïdes et les compter. Le sperme contient normalement entre 15 et 400 millions de spermatozoïdes. Il est primordial que 40 % au moins des spermatozoïdes aient une morphologie normale : tête et flagelle bien en place.

En général si une anomalie est détectée sur le spermogramme il est conseillé d’en refaire 1, deux à trois mois après.

Cet examen nécessitant une visite médicale reste très tabou et difficile pour l’homme qui y voit quelques fois un amalgame entre infertilité et virilité. Heureusement, un AUTO-TEST à réaliser à domicile est maintenant disponible.

Les autres causes, dites mécaniques et environnementales

On dénombre également un certain nombre de causes chez l’homme pouvant être responsables d’infertilité.

  • Des testicules mal placés :

  • en effet, il arrive que les testicules ne descendent pas dans les bourses et restent à l’intérieur du corps dans lequel il fait trop chaud pour que la spermatogénèse ait lieu.

  • Une atteinte de l'épididyme qui est le canal par où transitent les spermatozoïdes et alors que les testicules fabriquent bien les spermatozoïdes c’est alors la distribution qui se révèle impossible. Cette anomalie des petits canaux efférents peut se retrouver chez des hommes ayant eu une infection comme les oreillons.

  • La présence d’une varicocèle qui est une dilatation de la veine du cordon spermatique, entourant chaque testicule. Elle augmente la chaleur locale et altère la fabrication des spermatozoïdes, ce qui la rend responsable d'infertilité.

  • Un souci hormonal avec une insuffisance de testostérone, caractérisée par une faible pilosité ou une accumulation de graisse au niveau des cuisses, peut également diminuer la fertilité.

  • Certains troubles hormonaux comme le diabète ou l'hypothyroïdie peuvent avoir un impact sur la fertilité. 

  • Des troubles chromosomiques comme le syndrome de Klinefelter (caractérisé par la présence d'un chromosome X supplémentaire), entraînent également une diminution de la testostérone, et les testicules sous-développés ne fabriquent plus de spermatozoïdes.

  • Des problèmes d'éjaculation qui se rencontrent alors que le système fonctionne mais que le sperme n’arrive pas à parvenir jusqu'à l'utérus. Cela peut être le cas lors d'éjaculation précoce (et ce avant d’avoir pénétré sa partenaire), rétrograde (le sperme est envoyé vers la vessie et non pas vers l’extérieur), d'impuissance ou d'absence de rapports, ce qui n'est pas si rare. Il peut être proposé pour ces problèmes d’infertilité chez l'homme, une thérapie comportementale qui peut alors soigner certains troubles de l'éjaculation et permettre à son couple de concevoir un enfant.

  • Enfin, des facteurs environnementaux comme l’exposition aux pesticides ou à la chaleur excessive et trop fréquente des saunas et des jacuzzis, peuvent diminuer la fécondité en affectant la production des spermatozoïdes.

  • Des troubles plus généraux comme l'obésité, le stress, l’exposition permanente à la chaleur ou à certains produits chimiques (voir les perturbateurs endocriniens chez la femme), la consommation excessive d'alcool ou de tabac limitent aussi la fécondité masculine en altérant la qualité des spermatozoïdes. Arrêter de fumer permet de retrouver une fertilité optimale dès l'arrêt de la cigarette puisque les spermatozoïdes ne cessent de se renouveler.

  • Enfin, certains traitements anticancéreux comme la chimiothérapie et la radiothérapie limitent parfois la production de spermatozoïdes. De la même manière, un choc traumatique au niveau des testicules peut empêcher la production de spermatozoïdes pendant un délai variable.

L’infertilité masculine au comptoir du pharmacien :

Les conseils et règles hygiéno-diététiques sont les mêmes que pour les femmes. Là encore, le pharmacien devra orienter très rapidement vers le médecin généraliste et le spécialiste. Il pourra proposer dans un premier temps le spermogramme à réaliser à domicile avec, par exemple, un auto test.

En conclusion, l'infertilité peut venir de l'homme (30%), de la femme (30%) ou des deux à la fois et que malheureusement dans 20% des cas aucune explication n’est trouvée.

La consultation du médecin devra s’effectuer en couple car pour trouver le traitement le plus efficace, il est indispensable de voir les deux partenaires. D'autant que la toute première question posée par le médecin les concernera directement : quelle est la fréquence des rapports sexuels ? La régularité au rythme d'environ 2 à 3 rapports hebdomadaires est nécessaire pour entrer dans la course au bébé. Le médecin procède alors à un interrogatoire assez poussé avant d’entamer des analyses.

Enfin, le médecin s’intéressera à l'hygiène de vie au quotidien : tabac, alcool, niveau de stress, le poids, la pratique intensive d'un sport sont autant de facteurs qui peuvent influer.