Quelle crème solaire choisir ?

Écrit par Sandrine Nail-Billaud le 30/05/2022

femme appliquant de la crème solaire sur ses jambes

Vous souhaitez profiter des beaux jours ? Vous rêvez d’avoir le teint hâlé et les jambes bronzées ? Vous partez vers une destination exotique ensoleillée ? Le seul mot d’ordre est PROTECTION ! Bon pour le moral, indispensable à la synthèse de la vitamine D, les bienfaits du soleil sont indéniables, mais on ne vous le répétera jamais assez : le soleil peut être dangereux pour votre peau ! Misez donc en toutes circonstances et à tout moment, sur les meilleures crèmes solaires à votre disposition en pharmacie.
Pour adulte, pour enfant… Que vous soyez en ville, à la plage ou à la montagne… Comment choisir la meilleure crème solaire ? Comment s’assurer de son efficacité ? Pourquoi respecter la date de péremption ? Pour faire le tri et savoir laquelle est la protection solaire la mieux adaptée à vos besoins et spécificités, suivez votre pharmacien conseil et profitez du soleil, bien protégé au quotidien.


 

Comment choisir sa crème solaire ? 

 

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Opter pour le bon indice de protection solaire

Le Facteur de Protection Solaire (FPS) en français ou Sun Protector Factor (SPF) en anglais, est mentionné sur les emballages de produits solaires et signale leur niveau de protection contre les UVB. Considérés comme les rayons ultraviolets (UV) les plus dangereux, les UVB brûlent l’épiderme et provoquent des coups de soleil sur une peau insuffisamment protégée par les pigments de mélanine. Ils sont également à l’origine de 90 % des cancers de la peau. Il est donc véritablement important de s’en protéger correctement, quel que soit votre type de peau.

En effet, bien que l’eumélanine soit un protecteur solaire partiel, la peau n’est pour autant pas à l’abri des dangers du soleil. Les dommages causés par les UV dépendent non seulement du type de peau, mais également de l’intensité du rayonnement solaire, c’est-à-dire des conditions d’ensoleillement (plage horaire, durée de l’exposition, altitude, latitude, mer, montagne, réverbération, pollution…), déterminée par l’indice UV pouvant aller de 1 à 11.

Concernant les Facteurs de Protection Solaire, il en existe 4 catégories et 8 indices :

  •  Protection faible : SPF de 6 ou 10
  • Protection moyenne : SPF de 15, 20 ou 25
  • Protection haute : SPF de 30 ou 50
  • Très haute protection : SPF de 50+

 

À quoi correspond cet indice ? L’indice est le reflet de la quantité d’UVB que la peau reçoit et se calcule selon le rapport 1/indice. Avec un SPF50 (soit 1/50) la quantité d’UVB reçus étant de 2%, le SPF50 protège donc à 98% du rayonnement solaire, 50 fois plus qu’une peau non protégée.
À noter qu’un SPF30 filtrant 96,7 % des rayons UVB contre 98 % pour un SPF50, il existe peu de différence entre les hautes protections. C’est donc en pratique, le respect du mode d’emploi qui compte, leur efficacité diminuant au fil des heures et en fonction des conditions (ensoleillement, peau mouillée, transpiration, etc). En résumé, un produit d’indice 30 appliqué en grande quantité, de façon régulière et homogène, sera plus performant qu’un produit d’indice 50, appliqué une seule fois dans la journée.

Quant aux UVA, causant des dommages indirects et non visibles, ils n’en sont pas moins inoffensifs. Au contraire, pénétrant plus profondément dans le derme, ils sont notamment responsables de la destruction des fibres de collagène et d’élastine qui assurent la tonicité de la peau.

Conformément à la réglementation européenne, les crèmes solaires doivent garantir une protection UVA au moins égale au tiers de la protection UVB. Par exemple, pour un facteur de protection de 30 pour les UVB, la protection contre les UVA sera au minimum de 10.

Dans tous les cas, il est donc indispensable de vous enduire de crème solaire adaptée à la zone à protéger (visage, lèvres, corps) de façon généreuse et uniforme, et de renouveler son application le plus souvent possible.

 

Connaître son type de peau pour bien la protéger

Résumé des phototypes pour bien choisir sa crème solaire :

  • - Phototype 0 : peau qui brûle très facilement et ne doit jamais s’exposer (albinos, population sans mélanocytes).
  • - Phototype 1 : peau très claire, blanche, cheveux blonds ou roux, yeux bleus ou verts, taches de rousseur qui apparaissent rapidement en cas d’exposition, brûle facilement au soleil et ne bronze jamais.
  • >> Très haute protection obligatoire
  • - Phototype 2 : peau très claire qui peut devenir hâlée, cheveux blonds ou châtains clairs, taches de rousseurs qui apparaissent au soleil, brûle facilement et bronze légèrement.
  • - Phototype 3 : peau hâlée, cheveux blonds ou châtains, peu ou pas de taches de rousseur, brûle modérément et bronze progressivement.
  • >> Très haute protection ou haute protection
  • - Phototype 4 : peau mate, cheveux châtains ou bruns, aucune tache de rousseur, brûle à peine et bronze facilement.
  • >> Protection moyenne ou haute protection
  • - Phototype 5 : peau brune foncée, naturellement pigmentée, cheveux et yeux noirs, brûle rarement et bronze beaucoup.
  • - Phototype 6 : peau noire, cheveux et yeux noirs, ne brûle pas.
  • >> Faible protection ou moyenne protection

De plus, la présence de nombreux grains de beauté sur le corps est un facteur de risque important pour le développement d’un cancer cutané surtout si ces grains de beauté (nævi) sont en quantité supérieure à 50 et mesurent plus de 2 mm. Ils sont à protéger impérativement du soleil.

Les peaux allergiques au soleil, à tendance acnéique, présentant des cicatrices, des tatouages, souffrant de rosacée, dermatite ou autres spécificités, nécessitent également une attention particulière et des soins solaires adaptés.

 

Quels filtres solaires choisir ?

  • - Écrans minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc) : ils agissent par réflexion et dispersion de UVA et UVB. Ils ne présentent pas de risque d’allergie, mais peuvent laisser un aspect légèrement blanc sur la peau. Ils sont notamment conseillés pour les enfants et pour les peaux sensibles ou intolérantes.
  • - Écrans organiques (Tinosorb M et S) : ils ont une action réfléchissante et absorbante et ont une très bonne tolérance, car ils protègent aussi bien contre les UVA que les UVB.
  • - Filtres chimiques ou de synthèse (Octocrylène, Méroxyl…) : ils assurent la protection cutanée par absorption sélective des UV et sont très efficaces et bien supportés. Il est nécessaire de les appliquer un bon moment avant l’exposition au soleil, leur efficacité opérant à partir de 20 minutes.

Ces filtres peuvent être enrichis de composants antiradicalaires, antioxydants, anti-âge et hydratants afin de neutraliser les radicaux libres générés par les UV et donc de retarder le vieillissement prématuré de la peau.
Il est également possible de trouver dans les crèmes solaires des composants adaptés pour peaux mixtes et grasses, pour peaux sensibles et atopiques, protégeant plus spécifiquement de l’apparition de taches ou encore d’un herpès… Demandez alors conseil à votre pharmacien.

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Enfin, pour préserver votre capital soleil, il est possible d’utiliser des compléments alimentaires solaires qui permettent de préparer la peau à l’exposition solaire et de la préserver du vieillissement tout en préparant, en activant et prolongeant le bronzage. Il faut cependant garder à l’esprit que la modération dans la durée des expositions reste le moyen le plus sûr de limiter les dégâts sur la peau. Attention, ces préparateurs solaires et autres compléments alimentaires solaires ne sont pas des protections solaires. En aucun cas, ils ne protègent la peau des effets nocifs du soleil.

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Crème solaire : quelle texture choisir ? 

Spray, crème, lait, lotion, huile, stick...  le choix est vaste. Parmi toutes ces textures, quelle est la meilleure protection solaire ? Pour qui, et avec quel effet ?

En principe, le choix du mode d’application et de texture du produit dépend de la zone d’application. En effet, plus elle est étendue, plus la texture de la protection solaire devra être fluide. En général, on préfèrera une crème pour le visage, un spray ou lait pour le corps et un stick pour les zones fragiles (lèvres, nez, tatouages, cicatrices...). Quant aux formules sèches comme les brumes solaires sous forme de spray, elles ont l’avantage de laisser un toucher sec, non-gras et satiné sur la peau.

Il existe aussi différentes protections solaires résistantes à l’eau, en fonction de vos activités (baignade, sport, jeux) : 

  • Water resistant : SPF efficace à + de 70% après 40 minutes de baignade.
  • Waterproof : SPF efficace à + de 70% après 80 minutes de baignade.
  • Sweatproof : Résistant à la transpiration pendant 1 heure.

 

Elles ne dispensent pour autant en aucun cas d’une nouvelle application après chaque bain. En résumé, qu’il s’agisse d’une crème solaire teintée ou non, d’un soin solaire en spray, lait, huile, gel pailleté, nacré, waterproof ou autres, le choix de l’indice adapté à votre phototype et au rayonnement solaire reste primordial.

 

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Quelle crème solaire choisir pour les enfants ?

Fine et fragile, la peau des enfants est ultrasensible au soleil et même si l’exposition est formellement déconseillée pour les enfants de moins de 3 ans, il est parfois difficile d’éviter les UV.

Le code de bonne conduite : port d’un t-shirt obligatoire, une casquette (ou un chapeau) à large bord et des lunettes protectrices. Même à l’ombre, il est nécessaire de les enduire toutes les deux heures d’une dose suffisante de crème solaire résistante à l’eau, de préférence waterproof pour les enfants qui aiment faire des allers-retours sable-eau !​

Le mot d’ordre : ne pas s’exposer entre 11h et 16h

Notre petite astuce : quand l’ombre sur le sol est plus courte que soi, il faut se mettre à l’abri ! Cette consigne étant bien sûr valable pour adulte et enfant.

De nombreuses marques en pharmacies proposent des produits pour enfants avec des filtres solaires très haute protection.

 

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Crème solaire : faut-il respecter la date de péremption ?

Comme tous les produits de beauté, les crèmes solaires ne sont pas impérissables et elles comportent une date de péremption au-delà de laquelle leur propriété n’est plus garantie. 
Indiquée sur le contenant, la date de péremption est exprimée en mois et matérialisée par un petit logo en forme de pot. Si 8M est indiqué, vous pouvez alors l’utiliser jusqu’à 8 mois à compter de l’ouverture du tube ou flacon.

Vous ne partez qu’une petite semaine au soleil et vous n’avez utilisé qu’un quart du tube de crème solaire, l’été dernier. Vous hésitez donc à la réutiliser... Faut-il jeter votre crème solaire d’une année à l’autre ? 

OUI, je respecte la date et je jette mon tube de crème même si il est plein et a à peine servi si :

  • Il a eu très chaud (c’est-à-dire qu’il a été laissé plus d’une fois en pleine chaleur sur une plage, dans une voiture ou sur une table en plein soleil).
  • Du sable est rentré dans le tube (à la plage, il n’est pas rare qu’un coup de vent fasse voler du sable).
  • Il a pris l’eau (de mer, de pluie…).

Il existe également des moyens simples de voir si une crème solaire est encore efficace après quelques semaines ou mois d’ouverture. Il faudra également jeter votre crème solaire si :

  • L’émulsion (la crème) est déphasée, c’est-à-dire que la crème n’est plus homogène.
  • Il y a des grains ou des grumeaux à l’intérieur.
  • Elle ne sent pas bon.
  • Avant de la mélanger, un liquide s’écoule quand on presse le tube.

 

NON, je ne jette pas mon tube de crème si aucune des situations précédentes ne s’applique.

Dans tous les autres cas, il est possible de conserver sa crème tout en gardant à l’esprit que les filtres solaires qui composent une crème solaire sont extrêmement fragiles. Attention à bien protéger votre peau et à ne pas prendre de risques pour économiser quelques euros, d’autant plus quand il s’agit de crème solaires pour enfant.