Mal de dos : comment le soulager ?

Écrit par Sandrine Nail-Billaud le 15/05/2017

femme présentant des douleurs lombaires

Le mal de dos courant ou encore la lombalgie touche en général le bas du dos : mal aux reins, tour de rein, lumbago... Alors que le dos s’étend de la nuque aux fesses, c’est souvent la région basse du dos qui est concernée avec quelque fois une relation au stress : en avoir plein le dos… ! Mais quelles sont les causes les plus fréquentes de ce mal de dos qui touche entre 75 et 80% d’entre nous un jour dans notre vie ? Et surtout comment soulager et prévenir ces douleurs ?


 

Mal de dos : comment réagir et comment soigner ?

Un faux mouvement et crac… la douleur lombaire est là, vive et tenace. Alors comment réagir : faut-il consulter ou non ? Et quels gestes adopter pour être soulagé au plus vite ?

  • J’ai eu une douleur vive, remplacée rapidement par des douleurs modérées au niveau du dos depuis quelques jours mais il n’y a pas d’autres symptômes.
  • Je peux poursuivre mes activités quotidiennes malgré la douleur.
  • J’ai un nouvel épisode douloureux identique à un précédent pour lequel le médecin m’avait fait un bilan et expliqué la cause : arthrose, mauvaise posture… 

 

Dans ces cas, les conseils pratiques :

  • Maintenir les activités quotidiennes et physiques car le repos au lit n’est pas recommandé !!
  • En effet, l’inactivité risque de faire durer les douleurs et d’aggraver au final les symptômes. Si le stress est un des facteurs contribuant à la douleur, des techniques de détente et relaxation peuvent être envisagées.
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  • L'automédication, en prenant un antalgique à condition de respecter certaines règles :
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  • Du paracétamol, à la bonne posologie soit pour un adulte de plus de 15 ans : 4 grammes maximum par 24 heures.
  • Des anti-inflammatoires non stéroïdiens : Ibuprofène, Kétoprofène ou encore aspirine. Ces médicaments doivent être utilisés seuls et sans les mélanger entre eux et TOUJOURS demander conseil à votre médecin ou pharmacien. 
  • L’emploi de patch chauffant (ou de pommades chauffantes) permet également de réduire la douleur. 
  •  L’utilisation de gels anti-inflammatoires en application locale apporte un effet très modeste et souvent fugace.
  •  Porter une ceinture de soutien lombaire est parfaitement indiqué car elle soulage les lombalgies aigues (sciatique, lumbago) à condition de la porter en continu sur la journée mais sur une période courte.
  • Les ceintures de soutien lombaire peuvent aussi être utiles pour les lombalgies chroniques en la mettant de façon intermittente avant de porter une charge lourde ou de faire une activité à risque. Porter une ceinture lombaire ne présente aucun risque ni inconvénient et cela n’affaiblit pas du tout les muscles du dos.

 

En cas de doute, je contacte mon médecin : 

  • Si au bout de quelques jours la douleur ne passe pas, ne diminue pas ou s’aggrave.
  • Si la douleur descend dans une jambe ou les deux évoquant une sciatique.
  • Si les épisodes douloureux reviennent souvent et qu’aucun bilan n’a été fait.
  • Si une grande fatigue inhabituelle est associée.

 

Je consulte mon médecin au plus vite si : 

  •  Des fuites urinaires ou des difficultés à uriner sont associées au mal de dos.
  • Des difficultés à bouger un pied ou une jambe.
  • Le mal de dos est apparu après un traumatisme (chute, choc, accident…)
  • Les douleurs sont maximales en seconde partie de nuit et empêchent de dormir.
  • Si les douleurs sont dans le haut du dos et irradient dans le thorax, le bras gauche et éventuellement la mâchoire.
  • Des symptômes associés à la douleur du dos apparaissent : fièvre, toux, sueurs, faiblesse, vertiges

 

Pour un traitement homéopathique du mal de dos :

Il conviendra de consulter avant tout traitement son médecin homéopathe afin d’établir précisément le terrain de chaque individu et d’adapter alors les souches et posologies homéopathiques à utiliser.

Pour un traitement par phytothérapie du mal de dos :

Il est possible d’utiliser des plantes à visée anti-inflammatoires et à action anti-déminéralisantes qui peuvent être associées, en général, aux médicaments classiques. L’action sur la douleur sera surtout portée par les plantes anti-inflammatoires avec :

  •  L’Harpagophytum : c’est une plante traditionnellement connue pour son action anti-inflammatoire et analgésique et elle est traditionnellement utilisée dans le traitement symptomatique des douleurs articulaires mineures qu’elles soient d’origine rhumatismale, arthrosique ou traumatique. Ne pas utiliser pendant la grossesse.
  •  La Reine des prés : cette plante est encore appelée « aspirine végétale » et a une action anti-inflammatoire de fond.
  •  Le Cassis : les feuilles de cassis sont riches en flavonoïdes à action anti-inflammatoire et couplée à une action diurétique qui favorise l’élimination des déchets de l’organisme.

 

Du coté des plantes reminéralisantes, en traitement de fond, il sera possible d’utiliser : 

  •  L’Ortie dont les parties aériennes sont riches en calcium et en silicates et qui possède une action anti inflammatoire.
  •  La Prèle : cette plante a un effet reminéralisant grâce à sa forte teneur en silice qui joue un rôle important dans le maintien et le renouvellement du tissu conjonctif.
  •  Le Lithotame : c’est une algue de mer qui cristallise sur son thalle le calcium principalement mais aussi le magnésium et le fer et possède donc une action reminéralisante et anti rhumatismale.
  •  Le Bambou : permet la fixation du calcium, la synthèse du collagène et des protéoglycanes impliqués dans la formation des os et cette plante possède également une action anti-inflammatoire.
  • Demander conseil à votre pharmacien.

 

Pour un traitement par aromathérapie du mal de dos :

ATTENTION : les huiles essentielles sont contre indiquées pendant la grossesse et toujours demander conseil à votre pharmacien avant utilisation.

Dans les huiles essentielles à action anti-inflammatoire et indiquées pour le mal de dos, on peut trouver l’huile essentielle de Gaultherie qui est très riche en salicylate de méthyle qui a des propriétés similaires à celles de l’aspirine. L’huile essentielle d’Eucalyptus citronné est anti-inflammatoire, antalgique et anti rhumatismale puissante.

Des huiles de massage peuvent également être utilisées pour soulager localement le mal de dos, elles contiennent généralement des huiles essentielles de Ravintsara, de Petit grain bigaradier, de Menthe des champs, de Gaulthérie.

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Pour aller plus loin . . .

Mal de dos : les causes des douleurs dorsales    

Dans la plupart des cas, le mal de dos est mécanique et est provoqué par une mauvaise posture ou un faux mouvement mais pour 20% des cas, ce mal de dos peut être de nature inflammatoire et alors le diagnostic est souvent beaucoup plus difficile à faire. L’origine du mal de dos est dans la plupart des cas mécanique car au quotidien la colonne vertébrale est très sollicitée. Parmi les causes possibles du mal de dos on retrouve :

  •  Des contractures musculaires ! Et oui ! Dans la majorité des cas ce sont des contractures musculaires soudaines qui rendent la région lombaire très douloureuse.
  • Des perturbations au niveau de l’articulation entre 2 vertèbres :
  • Le noyau central d’un disque vertébral peut se déplacer et sortir de l’espace entre 2 vertèbres et former alors une hernie discale qui n’est douloureuse que si cela appuie sur une racine nerveuse.
  • Un glissement entre 2 vertèbres peut se produire suite à un effort violent ou à cause du vieillissement provoquant une douleur vive.
  •  L’arthrose qui peut se développer à partir de 40 ans (mais aussi plus jeune) et elle peut provoquer des douleurs par la formation d’excroissances au niveau des vertèbres appelées « bec de perroquet ».
  • Des séquelles d’un traumatisme.
  • D’autres causes plus rares : tumeurs, infection, maladie inflammatoire chronique

 

C’est souvent après un faux mouvement lors d’une activité physique (rotation, flexion, redressement, mouvement des bras vers le haut, chute, port de charges lourdes sans précautions, etc…) que la douleur apparait brutalement. C’est ce qu’on appelle un « lumbago » avec une douleur intense et soudaine mais qui disparait en quelques jours.

En cas de chocs physiques, d’activité sportive intense, de gestes répétitifs ou encore à l’issue d’une position assise trop longue (voyage avec un long trajet assis ou un travail prolongé assis devant un ordinateur) ce mal de dos peut survenir.

 

Mal de dos : les facteurs à risques

Des facteurs de risques peuvent aggraver et provoquer la survenue d’un mal de dos :

  • Le surpoids et notamment lors de la grossesse car les femmes doivent supporter un surpoids au même moment où les hormones féminines dont la progestérone induisent un relâchement des tissus musculaires.
  •  Les mauvaises postures au travail, en voiture, pendant le sommeil.
  •  Le manque d'entraînement physique (exercices de renforcement du dos) ou au contraire le surentrainement avec des activités physiques mal adaptées.
  • Le port de chaussures à haut talons.
  • Le tabagisme.
  • Le stress prolongé avec la notion psychologique et la répercussion sous forme de douleurs au niveau du dos.
  • Des déformations vertébrales congénitales ou acquises (scoliose par exemple).
  • L’arthrose.
  • L’ostéoporose.

 

Douleurs dorsales : des symptômes de douleurs variables

Les symptômes de douleurs peuvent être variables d’un individu à l’autre : 

  • Début brutal avec une sensation de contraction soudaine et très rapide des muscles dorsaux (entorse ligamentaire, déplacement vertébral ou plus rarement lésion musculaire).
  • Douleur maximale le matin et s’atténuant dans la journée avec des étirements adaptés pouvant faire penser à un traumatisme musculaire ou à une arthrose.
  • Douleurs descendantes le long de l’arrière d’une ou des 2 jambes, on parle alors de sciatique ou lombosciatique et si la douleur passe devant la cuisse on parlera alors de cruralgie dans ce cas, la douleur est exacerbée alors par la toux, l’éternuement ou l’effort.
  • Douleurs plus intenses la nuit dans la bas du dos : un processus inflammatoire peut alors être évoqué.

 

Dans la plupart des cas (90% des douleurs de dos) on parle de lombalgies communes pour lesquelles l’origine de la douleur demeure la plupart du temps inconnue.

 

Mal de dos : comment prévenir ?   

Pour prévenir l’apparition du mal de dos, quelques conseils simples (de postures notamment) peuvent être appliqués. Ainsi, faire attention à son dos en pliant les genoux quand on se penche, éviter d’être en surpoids, marcher 30 minutes par jour et pratiquer des exercices pour muscler son dos et renforcer sa sangle abdominale sont autant de conseils précieux pour prendre soin de son dos.

Pour lutter contre le mal de dos, il faut bouger ! Entretenir les muscles de son dos est primordial et une activité physique adaptée et des exercices de prévention sont conseillés. Au quotidien, apprendre à s’assoir, apprendre à être bien assis devant son écran d’ordinateur, apprendre à ramasser un objet en se mettant accroupi, apprendre à porter une charge en pliant les genoux avant et prendre l’objet en le portant le plus près possible de la poitrine. Apprendre à s’habiller, monter en voiture et bien se positionner dans les positions du quotidien pour faire sa toilette, son ménage, son jardin sont autant de bons réflexes permettant de préserver son dos !

Enfin, pour les femmes, pour dire définitivement stop au mal de dos, privilégier les sacs à dos sur les 2 épaules plutôt que le dernier sac à main très tendance mais très inconfortable et éviter les talons hauts de plus de 5 centimètres…Alors avant de ramasser cet objet tombé par terre en se penchant jambes tendues et en se tournant en même temps (ce qui est la plus mauvaise des postures), pensez à votre dos !